dimanche 21 décembre 2008

Les Hornets confirment, sans briller




L'année 2008 touche à sa fin, une année pleine de surprises du coté des Hornets, qui les as vu déjouer tous les pronostics en se hissant à la 2ème place de la conférence ouest en fin de saison dernière et atteindre les demi-finales de conférence. Une deuxième place dont ils sont très proches actuellement, puisqu'ils ne sont qu'à seulement 0,5 victoire des Spurs.


On pourrait donc se dire que New Orleans a fait le plus dur: confirmer une saison durant laquelle personne les attendait à un tel niveau et donc les plus sceptiques disaient que les Hornets profitaient d'un certain effet de surprise... Comme souvent, ce genre d'équipe redescend sur terra la saison suivante. Il n'en est pas ainsi coté NO. Enfin si l'on regarde uniquement le classement.

Laborieux frelons


Car, pour être honnête, sur le plan du jeu cela demeure quelque peu laborieux. Les fans des Hornets peuvent désormais se permettre d'être exigeants, des problèmes de riche en somme!
Il y a clairement du mieux en ce mois de décembre, mais l'équipe a eu énormément de mal sur le plan défensif. Des difficultés liées, vues de l'extérieur, à une agressivité en baisse et un secteur intérieur moins présent. West et Chandler qui prennent respectivement 7.1 et 8.1 rebonds, c'est faible, surtout quand on se souvient de leurs statistiques passées.
Ces chiffres décevants ne se limitent pas qu'au deux "grands", NO ne prenant que 39.3rbs, soit la 26ème équipe de la ligue dans cette catégorie, mais sont des exemples concrets du manque de présence défensive dont ont fait preuve les joueurs de Scott.
Et quand la défense n'est pas dans le bon tempo, l'attaque l'est difficilement davantage... Ainsi on a vu moins de paniers en transition, la grande force des Hornets jusqu'à présent. L'équipe se rend encore plus dépendante de Chris Paul, le jeu s'en ressent et les résultats également.

De façon générale, cela donne une équipe très irrégulière, capable d'être totalement absente comme la semaine dernière face à Orlando, et battre le lendemain les Rockets de Houston. Il est d'ailleurs difficile d'expliquer une telle inconstance: problèmes de défense, de rebond, quelques déceptions individuelles ponctuelles, etc., mais pourquoi de tels moments d'absence suivis de grosses performances? Il est encore trop tôt pour l'expliquer, mais NO devra corriger cela si l'on veut espérer faire mieux que l'année dernière...

Chris Paul superstar

Toujours est-il qu'aujourd'hui, les Hornets sont 3èmes de la conférence ouest! Alors cela veut peut-être dire que le tableau n'est pas si noir. Et bien non, bien sûr que non! Plusieurs points (très) positifs ont permis à l'équipe de sortir du faux ryhtme dans lequel elle s'était embourbée et ainsi prendre la tête avec les Spurs du troupeau de poursuivants des Lakers, intouchables.
Chris Paul, à lui seul, incarne les Hornets. A lui seul, il peut gagner un match. Et même plusieurs. Il progresse toujours, et quand on se rappelle de son niveau de la saison dernière, ce ne peut qu'être énorme. Son match à 34pts face à Sacramento lui a permis de passer la barre des 20pts (20.1). A cela il ajoute 11.4assists et 3steals! Quelques turnovers en plus, mais davantage de passes et d'interceptions, et aussi un pourcentage assez étonnant pour un meneur: 49.9%.
Autant dire que c'est le patron de l'équipe, mais aussi de tous les meneurs de la ligue. Sa place dans le cinq au All Star Game est d'ailleurs déja quasiment acquise. De star de l'équipe il est en train de devenir une superstar de la ligue, aux cotés des LeBron James et autres Kobe Bryant et Dwyane Wade.

La machine se met (doucement) en marche

Mais CP3 ne peut pas, toujours, tout faire tout seul. Il a absolument besoin de ses partenaires pour bien figurer face aux grosses écuries qui arrivent parfois à les limiter, à défaut de gêner Paul. Voici les sastisfactions sur lesquelles les Hornets doivent continuer de se baser afin d'enchainer les bonnes performances.

- West et Chandler se réveillent, Stoja veille

Denièrement, on a senti un David West plus incisif au scoring mais aussi au rebond, enchainant ou approchant quelques double-doubles de bon augure pour la suite de la saison. Son compère de l'intérieur apparaît davantage dans les highlights de nba.com. Ce n'est pas vraiment un élément de jugement très fiable, mais ça permet néanmoins de mesurer une plus grande présence offensive de Chandler, à la conclusion de plusieurs alley-hoops en provenance de CP3 match après match. Et puis on se rassure comme on peut!

A l'aile, Stojakovic s'est lui aussi davantage exprimé dernièrement. Il fut absent quelques matchs, sans que cela ne devienne très sérieux. C'est déja la première bonne nouvelle concernant le serbe, dont l'absence d'une année il y a deux ans avait laissé les Hornets aux portes des Playoffs. La deuxième bonne nouvelle concerne sa production offensive, plus particulièrement à 3pts. Avec 43% de réussite aux shoots longue distance, et vu le nombre de tirs primès pris chaque match, Stojakovic représente encore et toujours une menace extérieure que beaucoup voyaient décliner plus ou moins rapidement.

- Un banc plus costaud

Pointé du doigt la saison dernière, le banc s'est renforcé à l'intersaison et je trouve que Byron Scott a mieux géré sa rotation. Tout d'abord, rendons hommage à James Posey, formidable compétiteur et défenseur, capable en plus de planter des trois points dans les moments importants. Il a comme prévu apporté son expérience et son efficacité. LA grosse satisfaction coté Hornets cette année, en plus de Chris Paul. Posey qui fera la différence dans un futur game 7 face à San Antonio? C'est fort possible!

A ses cotés, il faut saluer le renouveau de Rasual Butler, qui s'est même permis de récupérer la place de starter aux dépens de Mo Pete. Excellent contreur pour un ailier, il a lui aussi inscrit des paniers décisifs et son retour en grâce auprès de Scott fait beaucoup de bien à l'équipe. Et une menace extérieure de plus à garder pour les adversaires..

Notons la progression, prudente, de Armstrong qui sur certaines séquences laisse entrevoir de belles choses, notamment en défense. L'autre jeune plein d'avenir, Julian Wright, n'a pas encore véritablement lancé sa saison. Il semble toujours en convalescence après sa blessure à la cheville en pré-saison. Je ne serais pas étonné de le voir intégrer la rotation petit à petit et finir en trombe. Sa sous-utilisation montre bien que Scott a à sa disposition un effectif plus complet, avec diverses solutions. Antonio Daniels en est une nouvelle.

Une année 2009 de toute beauté?

C'est tout à fait possible. Outre le fait que mon objectivité ne soit peut-être pas irréprochable, je pense malgré tout que les Hornets vont continuer de monter en régime. Cela se sent, et ils ont déja prouvé à plusieurs reprises qu'ils pouvaient rivaliser avec les meilleurs malgré quelques baisses de régime depuis le début de saison.

Chris Paul est au top, mais surtout: le reste de l'équipe se met enfin au niveau. Ainsi on revoit une équipe de New Orleans qui impose son rythme, un fau rythme diront les jaloux. Quoi qu'il en soit, avec un chef d'orchestre tel que Chris Paul, les musiciens ne cessent de progresser et le résultat sonne juste.
Butler, Stojakovic et Posey se régalent dérrière la ligne, Chandler fait de même au dessus de l'arceau et David West s'occupe du reste. Alors on peut éventuellement regretter cette "CP3-dépendance" mais la plupart des équipes sont dépendantes d'une ou plusieurs stars. Difficile de faire autrement, si ce n'est s'appeler LA ou Boston.

NO aborde les matchs de meilleure façon, semble t-il, et impose son jeu. l'année 2009 s'annonce donc radieuse, je pense, enfin j'espère. Comment en peut-il être autrement avec dans son équipe un extra-terrestre du nom de Chris Paul? Go Hornets!