vendredi 17 avril 2009

Les Nuggets vont y passer

(article écrit pour le site Passion Basket: http://passionbasket.free.fr/)

Soyons honnêtes, les Hornets ont évité le „groupe“ de la mort, comme on dit généralement lors des Coupes du Monde ou Championnats d’Europe de football. Du moins, NO a réussi, plus ou moins volontairement, à ne pas se faire aspiré dans la partie haute des Playoffs 2009, à savoir celle avec les Lakers, Portland, Houston et Utah.

Le groupe de la mort évité

Le Jazz est une véritable bête noire pour les Hornets, comme en témoigne leur dernière confrontation qui a tourné en une véritable démonstration de la part des mormons. New Orleans, ce n’est pas nouveau, n’y arrive pas face au Jazz : Utah est intraitable à domicile et offre des match-up très défavorables aux Hornets. Heureusement, CP3 et ses partenaires ont vu Utah perdre le match de la peur face à des Lakers la tête déjà en finale, la défaite face à SA des Hornets n’ayant finalement que peu d’importance. L’essentiel était fait, en cette fin de saison : New Orleans évite le Jazz, donc, mais également les Lakers, véritable ogre dans cette conférence ouest. Et ce, jusqu’en finale de conférence !

Dans la partie de tableau des Hornets, on trouve donc un ESPN Classic game, Dallas contre San Antonio et une série Hornets-Nuggets quelque peu intrigante. New Orleans avait fini 2ème la saison dernière, Denver 8ème. Le scénario s’inverse presque cette année, mais est ce que cela veut dire grand chose, compte tenu de l’extraordinaire densité dans cette conférence ouest ? Pas sûr. Enfin, je l’espère.

Personnellement, Denver était l’équipe que je voulais pour les Hornets. Lakers et Jazz, déjà dit, c’était non ! Houston présente une défense de fer, dont les Hornets en ont fait les frais la semaine dernière, inscrivant seulement 68 points. Portland surfe sur une vague de victoires et demeure imprenable à domicile. San Antonio, même privé de Gino, reste une machine de guerre. Enfin, Dallas, pourquoi pas à la place de Denver, mais pour cela il aurait fallu réaliser une bien meilleure saison et finir avec le Home Court Advantage.

Car c’est bien de cela dont il s’agit, le HCA est un élément-clé lors des Playoffs. Or, on ne peut pas dire que Denver semble intraitable dans le Colorado, malgré un excellent 34v-8d, contrairement à Utah, LA ou Portland. Juste une impression, peut-être. Malgré tout, c’est peut-être là que ce situe la belle opportunité pour les Hornets. Ils ont largement les moyens de s’imposer hors de leurs bases, tout en sécurisant les matchs à la maison.
Pour y parvenir, voici quelques éléments-clé, selon moi :

CP3-West, les Batman et Robin de la Nouvelle Orleans

Le duo Paul-West devra porter l’équipe, tout au long de ces playoffs. Je pense que CP3 va nous sortir des playoffs exceptionnels, comme le laissent présager ses dernières performances : 8 matchs en avril: 28.6pts 11.4assists 6.3rbds 54.3% aux shoots!
David West n’est pas en reste, avec 23pts 10rbds depuis le All Star Game. Ces deux joueurs vont devoir prendre les choses en main, car l’équipe est déjà assez fragilisée par les absences récurrentes et une saison en demi-teinte.
Mon principal souci reste que les Nuggets choisissent de laisser jouer, et stater, Chris Paul, préférant se concentrer sur les autres joueurs tels que West, Stoja et Chandler. Les Spurs avaient adopté ce genre de tactique l’année dernière en demi-finale après les deux premiers matchs remportés facilement par les Hornets, les shooteurs des Hornets s’étaient retrouvés complètement bloqués et CP3 et West ne pouvaient rien faire.

Défense d’entrer

La défense va être un élément essentiel dans une éventuelle qualification des Hornets. Cette année, j’ai senti les Hornets souvent en difficulté en défense, en termes d’intensité, de rebond. Les absences cumulées de Posey, Wright et surtout Chandler n’y sont pas pour rien, mais cela n’empêche pas d’avoir une défense collective agressive et efficace. Ce n’a pas été vraiment le cas cette année. Face à des Nuggets au potentiel offensif considérable, je crains énormément la défense proposée par les Hornets sur les arrières adverses. Comment contenir Billups et Smith ?
Chez les ailiers et les intérieurs, je suis moins inquiet. Bien entendu, Anthony va cartonner, mais les Hornets possèdent en Posey et Wright des joueurs capables de le fatiguer, et donc de le freiner dans les moments importants. West et Chandler, quant à eux, ne sont pas réputés pour être de grands défenseurs, mais ils ne sont pas non plus mauvais dans ce domaine, et surtout ils n’affronteront pas des cadors offensifs (Martin, Nene, …).

Chandler et Stojakovic : sauveurs ou boulets ?

Stojakovic shoote à 35% depuis son retour de blessure, et Chandler n’a joué qu’une mi-temps en un mois. NO a besoin d’eux pour bien figurer lors de ces Playoffs, pour bien figurer tout court, dès ce premier tour. Sans eux, c’est une menace extérieure sérieuse et une présence intérieure nécessaire dont est privé Byron Scott.
Sans ces deux joueurs à leur véritable niveau, passer le premier tour sera très compliqué, voire mission impossible.

Au banc des accusés

Toujours chez les joueurs qui vont devoir répondre présents, arrive l’épineux sujet du banc des Hornets. La faiblesse des remplaçants semble être un frein, de nouveau, aux ambitions légitimes de NO. Cette année Posey est le principal renfort en provenant du banc. Le seul, diront les mauvaises langues. Armstrong s’est fait évincé du cinq, et de l’équipe pour un match, à cause d’un manque d’intensité flagrant, qui sait s’il reviendra dans la rotation, Mo Pete n’entre plus vraiment dans les plans de Scott, Marks et Ely sont des remplaçants courageux mais très limités, Daniels sert uniquement à faire se reposer Chris Paul, Wright est sur courant alternatif, … Bref, le tableau est sombre, et cette saison on a pu voir à maintes reprises l’équipe se faire remonter lors du début du deuxième quart-temps, quand la second unit était sur le terrain.
Véritable casse-tête pour Scott, qui pourrait décider de faire jouer Paul et West un maximum, la question étant de savoir s’ils peuvent tenir le coup…

Pronostic objectif ?

Tout cela ne paraît pas très reluisant, pourtant je pense vraiment que les Hornets peuvent passer. Si tout n’est pas parfait coté New Orleans cette année, tel est le cas chez les Nuggets, qui ne sont pas un épouvantail. Ils doivent leur deuxième place à une belle période post-all star game mais aussi à une conférence ouest où les prétendants aux Pos passaient de la 3ème à la 7ème place au soir d’une défaite… Au vu de la saison mitigée des Hornets, affronter les Nuggets reste une chance, toute relative certes, mais une chance malgré tout quand d’autres se coltinent Los Angeles, San Antonio ou Portland.
Avec une hiérarchie établie et efficace, Chris Paul en mode superstar et West en lieutenant, les Hornets peuvent largement voler un voire deux matchs chez les Nuggets. Mais attention, aucune saute de concentration n’est permise ! En restant concentrés et déterminés, je pense que les Hornets peuvent éliminer les Nuggets en 6 matchs. Premier acte dimanche soir.

Go Hornets !

Que valent les Hornets?

(article écrit pour le site Passion Basket: http://passionbasket.free.fr)


C’est la question que beaucoup de gens se posent, notamment, et surtout, les fans des Hornets. New Orleans fait preuve d’inconstance, capable de réaliser de beaux coups, comme cette victoire contre San Antonio le 29 Mars, et de laisser files des matchs à priori faciles tels que cette défaite à New York la semaine précédente.

Un petit tour et puis s’en va ?

Difficile alors de se faire une idée sur la réelle valeur de cette équipe. La réponse à cette interrogation peut avoir d’importantes conséquences. Soit New Orleans reste une équipe solide mais relativement inoffensive envers les gros de l’ouest, Los Angeles et San Antonio ; soit les Hornets passent un cap par rapport à la saison dernière et deviennent des candidats crédibles au titre.

Soyons honnêtes, aujourd’hui New Orleans appartient à la première catégorie. L’équipe ne semble pas avoir progressé cette année, et laisse paraître une sérénité quelque peu bousculée. En admettant que NO tombe au premier tour contre un adversaire à sa portée tel que Houston ou Denver, leur parcours en play-offs devrait malheureusement s’arrêter en demi-finale de conférence. San Antonio et surtout les Lakers paraissent bien trop rôdés aux joutes playoffiennes, notamment sur le plan défensif. L’équipe actuelle de New Orleans ferait pâle figure face à ces deux équipes.

Quelques grammes d’espoir dans ce monde de brutes

Mais, c’est sans compter certains éléments qui pourraient permettre aux Hornets de créer la surprise, de nouveau.

New Orleans joue depuis 14 matchs sans Peja Stojakovic, victime de douleurs au dos, sans Chandler depuis 8 matchs, cheville gauche, et Posey durant les trois derniers matchs, entorse au coude. Bien sûr, toutes les équipes sont victimes de blessures, mais ces trois absences de joueurs-clés durant ce mois de mars peuvent expliquer cette difficulté qu’ont les frelons à enchainer les bons résultats. Le jeu s’en ressent, il est encore plus dépendant de Chris Paul (c.f. les power rankings de yahoo nba), les options sont donc moins variées. En effet, l’absence d’un Stoja derrière la ligne des 3pts ou d’un Chandler prêt à bondir à tout moment handicape fortement les Hornets ces temps-ci.
En admettant que ce top 3 des blessés revienne bientôt, et ça c’est une autre histoire, les Hornets deviendraient alors très difficiles à jouer. Davantage qu’aujourd’hui, où le danger se concentre presque uniquement sur Chris Paul et David West.

Dans le même temps, ces absences ont permis de donner du temps de jeu à certains joueurs un peu oubliés depuis le début de la saison.
Je pense bien entendu à Julian Wright. Il avait été blessé en début de saison, et n’avait jamais vraiment réussi à revenir dans le rythme, jusqu’ce mois de mars. Il est peu à peu monté en puissance et devenu une véritable menace offensive, ainsi que défensive. En l’absence de Stoja et Posey, ce n’est pas un luxe.
Notons également les quelques bonnes performances d’Hilton Armstrong, dont Passion Basket vous relatait le parcours récemment, et la régularité de Butler, avec en point de mire ce shoot au buzzer contre Sacramento, mardi dernier.

Il est vrai que performances restent poussives. Mais un peu d’espoir ne fait pas de mal ! Avec le cinq majeur Armstrong – West – Butler – Wright – Paul, les Hornets présentent un bilan de 6 victoires pour 2 défaites, ce qui est loin d’être mauvais.
Mais avec le cinq majeur type, Chandler – West – Butler –Stojakovic – Paul, New Orleans a remporté 19 matchs pour seulement 5 défaites ! Si les blessures n’excusent pas tout, elles permettent toutefois d’espérer de jours meilleurs, une fois l’effectif au complet. Il reste alors aux Hornets de faire de leur mieux pour ne pas perdre du terrain, voire en récupérer l’avantage d’ici la fin de la saison régulière, afin d’aborder les play-offs en pleine forme, grâce à la fraicheur physique mais aussi psychologique des absents d’aujourd’hui qui auront à cœur de bien figurer.

CP3 montre la voie

Comme dit plus haut, difficile donc de savoir ce que valent véritablement les Hornets. Bien que fan pas objectif du tout, je pense que Chris Paul va être inarrêtable en play-offs. Si l’équipe est alors au complet, il pourra trouver en ses coéquipiers les parades nécessaires aux bonnes défenses type San Antonio et le rêve sera permis.

En attendant les play-offs, New Orleans doit d’abord se qualifier ! Réponse dans les prochains jours.

David West, star malgré lui

(article écrit pour le site Passion Basket: http://passionbasket.free.fr)

David West est all-star pour la seconde année consécutive. Sa sélection est accompagnée, de nouveau, de multiples railleries et critiques. Mais le fait est que West demeure, avec Chris Paul, le leader des New Orleans Hornets. Un leader certes moins charismatique et « sexy » que CP3, mais un leader malgré tout. Il est le meilleur scoreur pur de cette équipe, et porte l’équipe dans les moments difficiles, grâce à une agressivité de tous les instants. Parfois même trop agressif, comme en témoigne son expulsion contre Minnesota le mois dernier, suite à une prise de karaté sur Mike Miller.

Un premier contact difficile avec le basket

West n’abandonne jamais. C’est ce qui plait à ses coéquipiers, son coach et ses fans. Il déteste perdre, et donc ne lâche jamais rien, quel que soit le déroulement de la rencontre. Il se comporte ainsi sur le terrain comme en dehors. Son parcours avant la NBA permet d’ailleurs de mieux appréhender ce joueur si méconnu du grand public relativement à ses performances.
Enfant du New Jersey, il a eu une très mauvaise expérience au lycée. Son coach ne lui faisait pas confiance : pas assez rapide, pas assez fort étaient les commentaires qui revenaient le plus souvent. Cela l’a écarté quelques temps des terrains, dégouté qu’il était du basket.
Il ne pouvait cependant pas abandonner aussi facilement. Après que ses parents aient déménagé direction la Caroline du Nord, le coach de l’équipe de son nouveau lycée voit rapidement en lui un futur grand. Grand par le talent bien sûr, car par la taille il l’est déjà, ce qui permet à ce coach de le repérer pour la première fois dans les couloirs du lycée.
Mais voilà, West est orgueilleux, et se remet encore difficilement de sa première expérience ratée. Après un mois passé à essayer de convaincre le gentil géant, le coach permettra enfin à West de retrouver la passion pour le basket-ball.

C’est sans doute LE tournant dans la vie de David West, puisque après avoir intégré l’équipe de basket de Garner High, West s’implique enfin à fond et est recruté par l’université de Xavier. Une université réputée, sans toutefois faire partie du gotha de la NCAA. Elle na pas sorti des superstars, mais a permis de faire connaître des joueurs plus que corrects tels que James Posey, Tyrone Hill, Derek Strong ou encore Aaron Williams.
Xavier a également (surtout ?) permis à West de continuer ses études, afin d’obtenir un diplôme en Communications. Pas vraiment mis en confiance par ses professeurs au lycée, David West trouve en Xavier une université qui croit en lui sur le plan sportif mais également en ses capacités intellectuelles, ce qui semble alors indispensable à son bon équilibre.

De son entrée discrète dans la ligue au All Star Game

Il est drafté en 2003, à la 18ème position. Les scouts ne savent pas trop quoi penser de lui à l’époque, et ce ne sont pas ses deux premières années dans la ligue qui les aideront à mieux connaître ce joueur : durant sa première saison il joue peu, 13 min par match, pour des stats aussi faméliques, bien que ses 4.2 rebonds par match laissent entrevoir quelques belles choses. Il joue un peu plus (18 min) lors de la saison 2004-2005, mais se blesse et au final ne participe qu’à trente matchs.
A ce moment là, difficile de se faire une réelle opinion du jeune joueur : erreur des Hornets de le drafter au premier tour ou potentiel prêt à se dévoiler ? C’est la deuxième option qui se révèle être la bonne, puisque West explose totalement lors de la saison 2005-2006 : 17pts à 51% et 7rbds par match.
Pourquoi un tel réveil ? Tout d’abord, NO a décidé l’année précédente de reconstruire l’équipe. Exit Baron Davis et autres Mashburn, place à la nouvelle génération et à une masse salariale allégée. Ensuite, 2005 voit l’arrivée d’un joueur hors-pair, Chris Paul, bien entendu. West et Paul se voient confier les rênes de l’équipe, et ils s’en sortent plutôt bien lors de leur première saison en tant que leaders de l’équipe.
On découvre alors en West un ailier fort pas très fort, pas très grand, mais ô combien agressif et porté vers l’attaque. Mi-distance, dos au panier, attaque du panier, West montre à tous les experts indécis toute l’étendue de son talent. Il sait à peu près tout faire en attaque, ce qui rend si difficile la tâche à ses défenseurs directs. Ils lui laissent un peu d’espace afin de lui bloquer l’accès à la raquette ? Il les punit à mi-distance. Ils le collent de prêt pour l’empêcher de shooter ? Il se sert de sa grande mobilité pour sa taille et son poste et attaque le panier en cherchant systématiquement à provoquer la faute.

West ou le All-Star inconnu

D’ailleurs, sa personnalité introvertie ne l’empêche pas d’être très agressif sur le parquet, d’être guidé par une détermination de tous les instants, et surtout une confiance en soi que ses premiers entraîneurs peinaient à voir en lui.

Depuis cette saison 2005-2006, David West n’a cessé de progresser. Il réalise la saison dernière un exercice de très haut niveau finissant la saison régulière avec 20.6pts à 49% 8.9rbds et en se démenant en Playoffs malgré l’élimination en demi-finales.

Pour couronner cette progression, il est sélectionné deux fois au All Star Game lors des deux dernières saisons. Une récompense logique, selon moi J, mais que certains fans d’autres équipes ont du mal à accepter. La sélection au ASG qui est sujette le plus aux critiques est celle de cette année. Avec des statistiques en baisse et un bilan collectif moins flamboyant que la saison dernière, effet de surprise disparu oblige, West n’est pas parmi les postulants « officiels » au match des étoiles. Il sera toutefois appelé une seconde fois consécutive, aux dépens de joueurs en forme tels que Kevin Durant ou Al Jefferson. La NBA et ses coachs, qui élisent les remplaçants, privilégient comme d’habitude la combinaison performances individuelles-bilan collectif. Mais peut-on réellement regretter de voir deux all-stars coté Hornets ?

Depuis quelques semaines, West semble être définitivement sorti du faux rythme dans lequel il était depuis le début de la saison. En février, West tourne à 21pts 10rbds et semble être parti sur les mêmes bases pour le mois de mars. Une excellente nouvelle pour les Hornets qui peuvent envisager un gros run pour terminer avec l’avantage du terrain au premier tour des Playoffs, mais avant tout se sortir de ce ventre mou de la conférence ouest et ainsi assurer la qualification.

De belles choses en perspective donc, car à 28 ans West n’est pas loin de son meilleur niveau, en gardant à l’esprit qu’il a explosé relativement tard et donc qu’il possède encore une certaine marge de progression.
Mais attention ! David West restera David West… Le même qui lit des livres sur l’histoire afro-américaine dans le bus de l’équipe, qui s’est marié avec son amour de lycée et qui a demandé récemment ä un prof de la fac de Tulane une liste de lectures sur la mythologie grecque (source espn)… Un homme posé, discret et humble, mais qui ne perd jamais de vue ses objectifs : gagner et progresser, encore et toujours.