jeudi 13 novembre 2008

Jeff Bower, et si c'était lui, la star des Hornets?

Voici un article que j'ai écrit pour le site Passion Basket: http://passionbasket.free.fr.
Régulièrement, une (voire deux) fois par mois, vous pourrez y retrouver mes articles: toujours sur les Hornets, mais davantage axés sur le fond (bios, analyses du jeu, etc.), tandis qu'avec ce blog Hornets France je m'intéresse d'abord à l'actualité des Hornets.


Chris Paul, David West, Peja Stojakovic, Tyson Chandler, James Posey... Ces joueurs font les beaux jours des Hornets. Ils sont même peut-être entrain d'écrire l'histoire des Hornets cette saison. Mais derrière cet effectif de qualité et à l'excellente alchimie, on trouve un homme très discret, peu fervent des projecteurs mais qui est à l'origine de la (re)construction de cette équipe.

Jeff Bower a rejoint les Hornets, alors à Charlotte, en tant que Advance Scout. Il était en charge de superviser les adversaires des Hornets, les joueurs à suivre pour d'éventuels trades. Il a ensuite progressivement gravi les échelons : Directeur du scouting, Assistant coach, Assistant general manager, General Manager (officieusement, il était encore en dessous de Bob Bass, le vrai General Manager de l'époque). Mais il décide de rejoindre Tim Floyd pour devenir Assistant Coach ä Penn State. Suite à cette courte parenthèse, il revient aux Hornets et après un an en tant que Director of Player Personnel, il remplace Allan Bristow au poste de General Manager. Nous sommes en 2005 et il est désormais seul maitre à bord.

Draft 2005 : un cadeau tombé du ciel

Parmi les joueurs de l'effectif actuel, seul David West était déjà un Hornet avant l'arrivée de Bower et sa passation de pouvoir avec Bristow. Bower est d'ailleurs arrivé au "meilleur" moment pour un GM : une situation sportive déplorable (seulement 18 victoires la saison précédente) et un bilan financier très favorable, ce qui est tout à fait propice à une reconstruction.

Bristow a réussi un beau coup avant de laisser la main pour cause d'ennuis de santé en draftant Chris Paul à la draft 2005. Malgré un tel bilan, NO n'avait que le 4éme choix de la draft. Devant eux, les Bucks, Hawks et Jazz ont fait l'impasse sur CP3 lui préférant Bogut, Marvin et Deron Williams. NO avait désormais les fondations pour reconstruire une équipe compétitive : un meneur promis à un avenir radieux, tant sportivement qu'humainement. Et cette dernière caractéristique, on la retrouvera tout au long de la carrière de Bower au poste de GM, qui a fondé une équipe sur des valeurs telles que l'humilité et le respect.

New Orleans entame donc la saison 2005-2006 ... à Oklahoma City, suite à l'ouragan Katrina. Paul et West s'affirment d'entrée comme les patrons de l'équipe.

Mais Bower n'en est qu'au début de son œuvre. L'été suivant, il réalise deux très belles opérations, quelque peu critiquées à l'époque mais qui s'avèreront être de beaux coups.

Tout d'abord, il accueille Peja Stojakovic, pour qui les Pacers ne voulaient pas casser leur tirelire.

Plus risqué encore, Bower parvient à transférer PJ Brown et JR Smith contre Tyson Chandler. Chandler n'est alors plus vraiment en odeur de sainteté chez les Bulls, décevant depuis son arrivée en NBA. On ne voit en lui qu'un rebondeur athlétique, inutile en attaque. Mais pas Bower, qui croit à un axe meneur-pivot efficace et complémentaire.

Bower donne les clés de la maison à Paul

En fait Bower construit l'équipe autour de Chris Paul. Il lui associe un scoreur en devenir, David West, qui répondra rapidement à cette confiance alors qu'il avait été miné par les blessures et/ou par le peu de temps de jeu durant ses deux premières saisons. Puis en la personne de Stojakovic, Bower apporte un shooteur longue distance capable de profiter des espaces créés par les pénétrations incessantes de CP3. Enfin, le GM choisit de lâcher un PJ Brown vieillissant et un JR Smith difficilement gérable pour former un duo intérieur complémentaire avec un jeune pivot qui a soif de revanche, et qui saura profiter des caviars de CP3.

En 2007, NO signe Morris Peteron, alors free-agent. Un autre shooteur, mais pas seulement, pour étirer les défenses et laisser de la place à Paul et West. Un renfort discret mais utile.

En deux ans, Jeff Bower a ainsi formé la structure de base de l'équipe actuelle, qui a montré toutes ses qualités la saison dernière en atteignant les demi-finales de conférence.

Son travail ne s'arrête pas là, puisqu'il doit désormais entourer ses joueurs, afin d'avoir un banc compétitif, ce qui lui manquait la saison dernière. En plus des jeunes Wright et Armstrong, Byron Scott peut désormais compter sur Mike James, Rasual Butler, Melvin Ely et surtout, James Posey, en provenance de Boston.

Il faudra attendre la fin de la saison pour évaluer les conséquences d'un tel move, mais en cas de beau parcours des Hornets en Playoffs, on pourra parler de coup de maître de la part de Bower. Il a réussi à attirer aux Hornets un joueur extrêmement convoité par bon nombre d'équipes NBA. Posey, tout fraichement champion, cherchait un nouveau challenge mais aussi et surtout un contrat intéressant. Il obtiendra les deux chez les Hornets, Bower battant les autres GMs durant l'été dernier.

Bower y est presque

Un homme discret tout au long de sa carrière donc, qu'il soit Scout ou General Manager, cela donne une équipe à son image : humble et talentueuse. Chris Paul incarne cela parfaitement, tout comme le reste de l'équipe. Byron Scott a à sa disposition une équipe très équilibrée, à l'état d'esprit irréprochable. De plus, les joueurs savent par quoi la ville est passée après ce terrible ouragan, ce qui les aide à donner toujours plus aux fans. Ces fans n'avaient pas besoin d'un GM bling-bling ni de blockbuster trade, mais avant tout d'une équipe soudée pouvant représenter leur ville avec courage et dévouement.

C'est peut-être le premier succès de Bower, qui, espérons-le, sera suivi de bien d'autres. Il pourra alors observer cela, dans l'ombre, sans bruit, mais avec délectation.

Les Lakers trop forts

New Orleans a pu mesurer hier soir l'écart qui les sépare d'une équipe favorite pour le titre, les Los Angeles Lakers. A domicile, NO n'a fait que subir la domination des californiens. Chris Paul aura beau réduire l'écart dans les dernières minutes, Kobe Bryant se faisait alors un plaisir de réduire à néant les espoirs nés de cette folle remontée.
Phil Jackson regrettait ce relachement des Lakers ou cette belle remontée des Hornets, au choix, mais la victoire est malgré tout au rendez-vous pour LA, seule équipe désormais invaincue dans la ligue après la défaite d'Atlanta à Boston cette nuit.

Pour NO, rien de bien grave cependant. Paul et West ont assuré les tâches offensives, délaissés semble t-il par les shooteurs de l'équipe. N'ayant pas vu le match, je ne peux dire si cela est dû à une adresse déficiente ou à une grosse défense, mais je pencherais pour la deuxième option, tant la défense des Lakers est impressionnante depuis le début de saison.



L'année de la consécration ou de la déception?

Il est toujours difficile de situer le véritable niveau de cette équipe des Hornets. Après un excellent début de saison, elle n'a pas su encore affirmer sa supériorité à domicile et laisse entrevoir quelques moments d'absence dans certains matchs.
Peut-être est-il nécessaire de réduire la rotation? Hier Phil Jackson a utilisé quatre remplaçants, et Scott six, Ely n'entrant pas en jeu alors qu'il joue dans les autres matchs. Cela fait un peu trop à mon sens, même si on peut l'expliquer par l'absence de réussite de Stojakovic et Peterson et par la discrétion de Chandler.
Cette tendance se confirmera ou s'infirmera vendredi, pour un nouveau gros match. Cette fois-ci, New Orleans reçoit les Blazers, qui viennent d'enregistrer le retour de Greg Odem.
Ce match sera selon moi l'occasion de voir où les Hornets en sont véritablement. Si les Lakers font partie des grands favoris pour le titre, Portland se place parmi les outsiders, ces équipes capables de battre n'importe qui mais encore trop justes pour rééditer des grosses performances à chaque match. Les Hornets doivent gagner ce match, pour définitivement lancer leur saison et s'affirmer, réellement, comme outsiders sérieux.

Défaite vs LAL: 86-93

Chris Paul face à Bynum, symbole de la domination des Lakers?

dimanche 9 novembre 2008

CP3 (déja) dans l'histoire

Je pourrais vous parler de cette mini série de deux défaites consécutives des Hornets face à Atlanta puis Charlotte, de ce match raté face aux Bobcats et perdu de seulement 3 points, mais je préfère vous parler de cette victoire sans grande difficulté sur le Heat de Miami. CP3 a été une nouvelle fois impressionnant.

En effet, ses 21pts 13assists 7rbds et 4 steals lui permettent d'être le premier joueur de l'histoire de la NBA à commencer la saison avec au moins 6 matchs à plus de 20pts et 10assists. Une statistique qui ne veut pas dire grand chose avant que la saison ne soit pas rééllement lancée et avancée. Mais tout de même cela laisse augurer d'une saison à tous points historique: individuelle, probablement, mais aussi, peut-être, collective. A suivre...

Les frelons squattent le Top Ten de la nuit!
Hier, contrairement aux deux matchs précédents, le reste de l'équipe a répondu présent. On notera avec plaisir le retour progressif de Julian Wright qui grapille quelques minutes contre Miami avec pour seul panier réussi une claquette dunk super puissante.
A découvrir dans le top ten de la nuit à la cinquième position, accompagné par le duo CP3-Chandler en n°7 et n°2! Avec une telle entente, NO devient alors très difficile à battre.



Quel programme!
NO aborde désormais une semaine très difficile. Le début de saison des Hornets n'a pas été facile, la suite va être encore plus relevée: en effet, NO rencontrera les Lakers mercredi, Portland vendredi et Houston samedi. Heureusement, le calendrier laisse ensuite respirer l'équipe, à priori, avec entre autres Sacramento, OKC et les Clippers...
Ce qui est sûr c'est que l'on va pouvoir évaluer un peu mieux le niveau de cette équipe, et d'en mesurer la capacité à nchainer les gros matchs.