Les joueurs sont prêts. Ils n’en peuvent plus d’attendre. Le début de saison est proche… Mais que dire des fans ! Depuis l’élimination en 7 matchs en demi-finale de conférence par les Spurs, ils attendent de revoir leur équipe préférée jouer, et, cette fois-ci, gagner.
Car cette saison doit être celle de la confirmation, et plus encore, celle de l’avènement. L’avènement d’un groupe soudé, respectueux, humble, mais surtout, talentueux. Quelques saisons auparavant, les Hornets végétaient dans les bas-fonds de la ligue. Mais un GM efficace, Jeff Bower, et l’entraineur Byron Scott ont remis ce club sur les rails. Cela fut difficile au début, puis les Hornets ont manqué de peu les playoffs en 2007, avant d’exploser la saison dernière.
Les fans veulent revivre cela, tout comme les joueurs, qui rêvent d’accéder aux finals et, surtout, gagner le titre NBA.
Pour mon premier article sur Passion Basket, vous l’aurez compris je vous propose une preview de la saison des New Orleans Hornets. Une preview personnelle, optimiste et passionnée, même si j’essaie tant bien que mal de rester objectif dans les analyses et commentaires. Mais dur de ne pas s’enflammer devant une équipe si prometteuse!
D’équipe surprise-mais-qui-n’ira-pas-loin à candidat sérieux.
Quatre ans auparavant, les Hornets finissaient la saison avec un triste record, 18 victoires pour 64 défaites, soit un pourcentage de victoires scandaleux de 22%.
Quatre saisons plus tard, on a devant nous une équipe jeune, à l’état d’esprit irréprochable, et à la marge de progression énorme…
On doit cette métamorphose à plusieurs facteurs. Tout d’abord, la saison 2004-2005 catastrophique a permis de sélectionner Chris Paul. Elle a également donné davantage de liberté à Jeff Bower, le General Manager des Hornets. Ainsi, un important nettoyage de l’effectif, aidé par le coaching de Byron Scott, a permis de bâtir une équipe compétitive et au potentiel impressionnant.
En effet, autour d’un duo Chris Paul – David West, Bower a su attirer des joueurs en quête de rédemption ou, dit plus gentiment, d’un second souffle dans leur carrière (Stojakovic et Chandler), ainsi que des role players dévoués et motivés avant toute chose. Désormais, l’équipe tire dans la même direction (exit J.R. Smith), dans le respect de l’autre et du coach. Cela donne une équipe très complète, difficile à jouer.
Tout ceci était très beau, la saison dernière. Mais insuffisant, au regard des franchises occidentales aux effectifs pléthoriques. Les Hornets avaient touché leurs limites face aux Spurs. Il a fallu donc capitaliser sur la surprenante et excellente saison 2008 pour conserver CP3, sans grande difficulté, et surtout attirer des joueurs pouvant s’inscrire dans le projet sportif du club, à savoir jouer le titre NBA sous peu. Ainsi James Posey a posé ses valises et ses bagues de champion en Louisiane. Attiré par un contrat juteux et sur 4 ans, il a choisi les Hornets parmi d’autres équipes car il sent chez les frelons une opportunité d’aller très haut. Un signe ? Espérons-le, mais cela sera tout de même ô combien difficile quand on observe la concurrence toujours plus grande dans la conférence ouest.
Lakers, Spurs, Jazz, Mavericks, Blazers, Rockets… La liste des prétendants aux finales NBA ne cesse de s’allonger depuis quelques années. Confirmer la bonne saison précédente s’annonce très compliqué. Une tâche à la hauteur du talent de Chris Paul vainqueur dans l’âme et qui après le succès sous le maillot américain veut goûter au bonheur qu’un titre NBA lui apporterait. Attention cependant, car un titre ne se gagne pas seul. CP3 devra compter sur un effectif impliqué pour espérer atteindre le sommet de la ligue.
On ne change pas une équipe qui gagne
L’effectif a évolué par rapport à la saison dernière, mais sans que ne soient opérés des changements radicaux. On regrettera, ou pas, le départ de Pargo, vers le vieux continent, malheureusement motivé par une offre financière alléchante, celui quelque peu forcé de Bonzi Wells, qui n’aura jamais vraiment trouvé sa place au sein de l’équipe ; mais c’est vite oublié avec les arrivées de James Posey et Devin Brown, ainsi que du néo-zélandais Sean Marks, pour l’ambiance dans les vestiaires.
CP3 superstar : Pas de grandes manœuvres donc, et cela paraît logique lorsque l’on possède une perle telle que Chris Paul : 21.1pts 11.6assists 4rbds 2.7steals pour CP3 la saison dernière. Il finira 2ème au classement du MVP, derrière un Kobe Bryant sûrement avantagé par le fait qu’il n’avait pas encore décroché cette récompense individuelle. Enfin c’est la raison principale que l’on avance du coté de NO… Quoi qu’il en soit, CP3 est désormais la star de cette équipe. Il ne lui a pas fallu longtemps avant de devenir le patron de cette équipe. Un patron apprécié et vénéré, c’est rare. Fort de sa médaille d’or aux J.O., il revient plus motivé que jamais pour aller plus loin encore en playoffs. Il existe le risque qu’il paie ses efforts estivaux un jour ou l’autre cette saison, et c’est le seul motif d’inquiétude le concernant.
West-Chandler s’occupent de l’intérieur : Aux cotés de Chris Paul, un joueur tout aussi indispensable aux Hornets : David West. Encore sous-estimé selon moi, West est un joueur-clé dans la réussite de NO. Pur scoreur, il maitrise tous les fondamentaux de l’ailier fort moderne. Shoot à mi-distance, un contre un, attaque du panier, David West progresse encore et toujours, et demeure probablement le meilleur attaquant de cette équipe. Il reste sur sa meilleure saison, récompensé par une sélection au All-Star Game, durant laquelle il inscrit 20.6pts et prend 8.9rbds en moyenne. Très solide.
Il forme avec Tyson Chandler l’un des meilleurs duos d’intérieurs de la NBA. West, l’attaquant racé et complet, se complète parfaitement avec Chandler, défenseur intimidateur et finisseur officiel de alley hoop. TC a pris son temps depuis sa draft et son association prometteuse mais décevante avec Eddy Curry, mais désormais assagi il ne cesse de s’améliorer.
Un souhait pour la saison qui se profile : que ces deux joueurs progressent en défense. West est un joueur rugueux mais encore trop naïf en défense, tandis que Chandler peine sur l’homme, affichant quelques soucis de placement malgré des aptitudes physiques évidentes.
Davantage que des role players : Morris Peterson, discret la saison dernière mais capable de coups de folie salvateurs derrière la ligne à 3pts, sera vraisemblablement de nouveau titulaire aux cotés de CP3 à l’arrière. Il aura sa vingtaine de minutes par match, mais je ne serais pas étonnant de le voir céder sa place dans le cinq, ainsi que du temps de jeu…
En effet, cet été a vu l’arrivée de James Posey, fraichement champion avec les Celtics de Boston. En présaison, il est toujours sorti du banc, pour apporter sa défense et son adresse longue distance. Un guerrier, avec la soif de vaincre et cette expérience de la victoire. Excellente nouvelle dans la mesure où les Hornets manquaient de défenseur efficace chez les arrières-ailiers. Cela s’est malheureusement vérifié face aux Spurs, série durant laquelle Manu Gonbili s’est joué tout à tour de tous ses adversaires directs. Gagner ce n’est pas qu’une affaire de talent. C’est aussi une question d’envie, de volonté et d’agressivité. Posey sera très utile pour cela. Il devrait obtenir un temps de jeu conséquent, même en sortie de banc.
Cinq majeur inchangé, Peja Stojakovic retrouvera donc sa place de starter. C’est mérité je pense. Il pourrait jouer moins que par le passé avec Posey qui pourrait lui être préféré lorsqu’il s’agit de limiter un attaquant adverse. Il reste malgré tout une pièce maitresse du système Scott. Avec la vision de jeu de Paul, il devrait toujours profiter de caviars pour des tirs primés, et rien que sa présence étire la défense et donne des espaces à CP3 et West.
Ce ne sont plus des rookies ! Hilton Arsmtrong et Julian Wright sont attendus. Très attendus même. Armstrong est quand même un lottery pick, et il n’a pas fait honneur à son rang lors de ses deux premières saisons. Peu utilié la 1ère année, il a eu sa chance la saison dernière, contrairement à Cedric Simmons envoyé aux Cavs, mais ne l’a pas saisi. Pour 2008-2009, il devrait être la back-up de Chandler, Ely remplaçant West. Pour réussir, et ainsi convaincre, il devra gommer ses défauts : mains carrées, manque d’agressivité. Personnellement, j’y crois encore. Mais Hilton a grillé tous ses jokers…
Wright bénéficie de plus de temps. Mais ses apparitions en fin de saison laissent entrevoir de belles choses : joueur hyper athlétique, il doit gagner en confiance en attaque pour devenir un slasher-energizer indispensable à l’équipe. Cette année sera son année, car ses prometteuses performances de fin de saison ne peuvent rester sans lendemains !
Un banc plus solide : Pargo parti, Mike James sera le back-up de Chris Paul. A voir s’il arrive enfin à trouver sa place dans l’effectif de Scott. Il sera épaulé à la mène par Devin Brown, ce dernier étant capable également de jouer arrière et ailier. Une recrue polyvalente. Utile.
Butler a joué lors de la présaison, et plutôt bien, mais il est difficile de dire si ce sera de même en saison régulière. A suivre, il pourrait être une monnaie d’échange intéressante…
Ely apportera sa hargne à l’intérieur, pour seconder West ou Chandler. Pas hyper talentueux, mais un vrai guerrier.
On peut apposer les mêmes caractéristiques à Bowen, un battant qui enchantera les fans avec un rebond offensif et un contre de temps en temps.
Sean Marks attendra lui le garbage time pour s’exprimer.
Sky is the limit
L’optimisme est de rigueur en ce début de saison, du coté de la Nouvelle Orleans : les fans ont déjà répondu présents en battant le record d’abonnés, l’équipe semble solide, autour d’un CP3 qui ne cesse d’impressionner et avec un banc relativement complet, le coach est apprécié de ses joueurs et très déterminé…
Comment ne pas espérer de grandes et belles choses pour cette saison 2008-2009 !
mardi 21 octobre 2008
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2 commentaires:
simpliste comme preview, mais je pense que tu voulais faire court...
Une preview guère fignolée oui. Mais quelle bannière !
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